Cette page est dédiée aux Araignées Géantes c’est à dire des créatures de plus d’1m de diamètre ou de hauteur. Leur observation est délicate et dangereuse, saluons un instant le courage de ceux qui ont risqué leur vie pour nous livrer les informations réunies ici et ayons une petit pensée pour ceux qui ne sont pas revenus.
Araignée Géante Forestière ou « Sylvana Geantica »
Vivant en milieu forestier, ces araignées vivent en colonie, dans une communauté organisée socialement avec une hiérarchie bien spécifique. Une colonie compte entre 15 et 50 individus. Il est arrivé que l’on trouve des colonies comptant près d’une centaine d’individus, mais cela reste exceptionnel. On trouve des colonies dans la Forêt des Nuées Obscures, dans la forêt qui s’étend au pied des Pics Bleus, et dans les zones forestières de basse altitude des montagnes grises.
Chaque colonie semble avoir une organisation similaire, mais avec des particularités propres à leur environnement et leur historique. On trouvera ainsi des méthodes de chasse spécifiques, des architectures originales, et même d’étranges rituels restés incompréhensibles aux yeux de nos, (rares), observateurs.
Au sein d’une même colonie, on compte plusieurs sortes d’araignées.
A. Les différents individus
Ouvrières
Ces araignées mesurent 1m de haut et 2m de diamètre. Elles assurent toutes sortes de -tâches au sein de la communauté : approvisionnement en nourriture, surveillance, construction et entretien du nid. Elles sont totalement dévouées à la cause de la communauté : si elles peuvent battre en retraite face à une proie trop récalcitrante, elle n’hésiteront pas , en revanche, à se sacrifier lorsqu’il s’agit de défendre le nid, les œufs ou la reine.
Carnivores de nature, elles chassent des lapins, des renards et divers autres animaux de cette taille. Mais elles peuvent aussi capturer des daims, voire des créatures humanoïdes ; des « grosses proies » pour lesquelles elles se mettent à plusieurs en tendant éventuellement de véritables embuscades. Se déplaçant avec rapidité dans les arbres comme au sol, elles disposent d’un venin assez puissant pour paralyser une cible de la taille d’un homme. Ce venin est rarement mortel, (quelques décès auraient été constatés chez des sujets sensibles dont le cœur aurait lâché), car il est destiné à immobiliser la cible tout en la gardant vivante afin de rester « fraîche » le temps nécessaire. Une fois paralysée, elle est donc ficelée dans de la toile et stockée dans le garde manger de la communauté. Lorsqu’elle doit être consommée, une araignée lui injecte alors un suc digestif qui réduira ses chairs et organes en bouillie en moins d’une heure.
Au dire des témoins qui ont pu en réchapper, la victime de ces sucs est consciente et vivante pendant au moins les 20 premières minutes de la « digestion » et souffre abominablement si on en croit les hurlements qu’elle pousse. Une fois « digérée », la victime est devenue une sorte d’outre remplie de liquide nourricier que les araignées aspirent avec une sorte de dard. L’enveloppe est ensuite jetée à l’écart du nid, il n’en reste qu’une poche de toile de peau séchée contenant des ossements à demi-dissous.
Araignée Géante Supérieure « Géantica Rex »
Il s’agit de la reine, une araignée de taille bien plus importante, (2m de haut, 4m de diamètre), et qui a la charge de la ponte. La sélection naturelle extrême dans la Forêt des Nuées Obscures est sans doute à l’origine de cette différence de taille car seules les reines les plus fortes arrivent à survivre tout en développant leur propre colonie. La cadence de ponte dépend de la quantité de nourriture que reçoit la reine, ainsi, la population de la colonie est régulée par la quantité nutritive des ressources locales.
Comme ses « filles » l’araignée géante dispose d’un venin. Tant qu’elle n’a pas pondu, celui-ci reste paralysant. Mais dès lors qu’elle a commencé à pondre, ses glandes à venin mutent et son venin devient mortel. En effet, la reine ne chasse pas, et ne sort pas du nid ; lorsqu’elle doit se battre, c’est qu’elle a affaire à des intrus ou à une reine rivale. Son venin lui sert donc à se défendre et à tuer ses adversaires, pas à les paralyser dans le but de s’en nourrir.
Araignée Stridente -« Stridentulla »
Cette araignée est une mutante, son système venimeux est complètement atrophié au profit d’une sorte d’appareillage sonore. Elle n’est donc pas venimeuse mais elle peut pousser une sorte de sifflement extrêmement aigu et puissant qui est désagréable à entendre et qui porte très loin. Son cri provoque un Stress chez ceux qui l’entendent. Un CC E de Stress de 0 à 3m. Le CC décroît de un degré tous les 3m, (donc plus rien au delà de 15m), mais reste audible à plus de 1Km.
La Stridentulla, attendra d’être le plus près possible des intrus afin de donner l’alerte tout en paralysant au mieux. Sauf si elle juge qu’il y a vraiment trop urgence pour se permettre d’attendre, auquel cas elle sautera au milieu de ses adversaires pour donner son attaque, risquant ainsi sa vie pour la communauté. Une attaque stridente par round, côté initiative considérer cette attaque comme faisant partie de la catégorie des arcs.
Ces araignées ont donc un rôle d’alarme dans la communauté arachnide : on les trouvera postées près des œufs, près de la reine, près du garde manger et aux abords immédiats du nid. Visiblement, leur production n’est pas contrôlée, aucun œuf ne semblant jouir d’un traitement particulier. Repérées dès l’éclosion, elles sont élevées avec les autres les premiers temps puis confiées aux autres Stridentulla.
B. Le Nid
Celui-ci est bâti à plusieurs mètres du sol, dans un réseau de toile reliant plusieurs grands arbres. La structure du nid varie d’une colonie à l’autre mais comporte toujours au moins les éléments suivants :
- Un garde manger, souvent à la périphérie afin de permettre l’évacuation des »restes. » Cet endroit est souvent l’objet d’une grande activité et d’une surveillance permanente par un ou deux individus.
- une nurserie : où sont entreposés les œufs. Souvent en position centrale du nid de manière à la rendre la plus difficile à atteindre de l’extérieur. On a vu des nids installés à flanc de falaise où la nursery se trouvait non pas au centre mais contre la paroi rocheuse voire dans une cavité. on y trouve toujours deux à trois araignées géantes chargées de surveiller et de prendre soins des œufs et d’éduquer les jeunes le temps qu’elles soient de taille à prendre leur place dans la colonie.
- la Salle de Ponte où se tient la reine, elle ne sort de cette pièce que dans des cas exceptionnels. Cette salle est également toujours en activité, plusieurs araignées vont et viennent pour apporter de la nourriture à la reine et s’occuper des œufs. La salle se trouve souvent à côté de la nursery mais toujours de telle sorte que la reine ait une issue de secours. Dans le cas des nids à flanc de falaise évoqués ci-dessus, le nid de la reine ne se trouvait pas dans la cavité de la falaise mais à l’entrée, de telle sorte que la reine pouvait choisir de sortir par une issue orientée vers le haut permettant à la reine de fuir par la falaise
- une fosse, située à l’écart du nid sans doute dans un souci d’hygiène. L’endroit est parfois surveillé car il attire souvent les charognards et quelques humains à l’esprit aventureux. En effet, les araignées ne sont pas intéressées par l’or et les divers objets possédés par leurs proies humanoïde aussi les jettent-elles avec les cadavres. C’est pourquoi, il peut-être intéressant de vouloir explorer ces endroits, mais il faut une bonne dose de courage car l’endroit est jonché de peau en putréfaction, d’ossements et il faut parfois fouiller directement les cadavres enrobés de toile pour trouver de beaux objets : une bague restée à un doigt, une bracelet etc. Sans compter le risque d’être surpris par une araignée apportant de nouveaux cadavres ou par un charognard venu se nourrir. On cite quelques cas d’araignées capable d’élaborer des embuscades et des pièges en utilisant des objets pris sur d’autres victimes, mais cela n’est pas vraiment répandu et resterait propres à certaines colonies.
Araignée Piège « Arachna Insidia »
« Un corps robuste, une hauteur de 1 à 2 mètres, un système pileux fort développé ; cette araignée est très impressionnante à regarder, la voir surgir de son trou comme un diable de sa boîte est une épreuve pour le cœur, même quand on l’observe depuis des semaines, victime après victime. On sait qu’elle va surgir et pourtant à chaque fois, le sang se fige, il est impossible de s’habituer à un tel spectacle. Je me prends souvent à penser que c’est cet instant qui lui confère son avantage et qui lui permet d’emporter les plus redoutables proies au fond de son trou avec une telle facilité … «
Extrait d’un manuel trouvé au fond d’une fosse d’Arachna Insidia
L’auteur n’a pu être identifié
Solitaire contrairement aux précédentes, l’araignée-piège se creuse un trou de 3 à 4 mètres de profondeur dans le sol qu’elle recouvre avec un réseau de feuilles et de branches tissées formant un véritable bouchon. Pour le camoufler, elle le recouvre ensuite d’humus, et de terre, de feuilles selon ce qui se trouve dans le milieu où elle opère. Elle se terre ensuite au fond de son trou et attend, reliée par de minces fils de toile, aux extrémités de son bouchon. Lorsqu’une proie approche, l’araignée peut la localiser très précisément grâce aux vibrations ainsi transmises. il semble que son système pileux soit en fait un véritable organe sensoriel destiné à capter les moindres vibrations et mouvements à plusieurs mètres de distance.
Lorsqu’elle estime que sa cible est à portée, elle surgit brutalement hors de son trou en soulevant le bouchon, happe sa proie en un instant et l’entraîne au fond de son trou, laissant le bouchon se refermer derrière elle. La cible ainsi capturée, est en fort mauvaise posture car le lieu est parfaitement obscur, (le bouchon est bien étanche et toujours située dans un sous-bois un peu sombre), et aura du mal à se défendre à moins de voir dans le noir complet ou de disposer d’une source de lumière. L’araignée-piège, qui semble n’avoir aucun problème avec l’obscurité, bénéficie d’un avantage, (en plus de celui de la surprise), qui lui permet de mordre sa proie pour lui inoculer son venin paralysant avant d’enrouler son futur repas dans une toile solide. Elle se nourrit ensuite de sa victime en utilisant le même procédé que les araignées géantes forestières.
Elle fait parfois le ménage pour se débarrasser des « enveloppes » de ses victimes, afin de ne pas éveiller la méfiance de future proies éventuelles, elle peut aller très loin pour s’en débarrasser. On a même vu certaines Insidia utiliser la fosse d’une colonie de Sylvana Geantica pour se débarrasser de ses déchets.
Ether Diadème « Aether Diademna »
Un corps fin et lisse de couleur bleu-nuit sauf le bout des pattes qui est d’un blanc pur, l’Ether Diadème est extrêmement rapide, et dangereuse. L’Ether Diadème vit rarement seule, souvent, on retrouvera une mini communauté de 4 à 12 spécimens adultes vivant ensemble. Plus structurée en meute avec un dominant qu’une colonie au sens où nous l’entendions pour la Sylvana Geantica.
Le caractère extrêmement dangereux de cette créature rend toute observation prolongée impossible, surtout que son milieu de vie d’origine n’est pas de notre monde. Nous ne savons pas quel est ce milieu d’origine ni même comment de tels spécimens sont arrivé sur Andarinë. Il nous est donc impossible de donner de plus amples détails sur le fonctionnement social de ces meutes.
Elle compense son absence de venin par quelques capacités des plus dangereuses :
- Capacité de transposition, dans une limite qui ne semble pas dépasser les 50m.
- Capacité à passer instantanément dans la Marge d’Ombre pour se rendre invisible.
- Vision parfaite de nuit de jour et dans la Marge d’Ombre ce qui lui permet de déjouer ceux qui voudraient se rendre invisible.
- Hâte Permanente.
En général, l’Aether Diademna glisse dans la Marge d’Ombre, se rapproche de sa victime avant de lui projeter une sorte de toile virtuelle dessus afin de la ralentir. Puis elle l’attaque avec ses pinces pour la mettre hors d’état de nuire avant de l’entoiler et de l’emporter vers sa meute.
Les proies qui sont mortes au cours du combat serviront de nourriture, celles qui n’ont pas eu cette chance serviront d’incubateurs. L’Ether Diadème pond ses œufs, (entre 1 et 12), dans le corps de ceux qui sont juste sonnés après les avoir attachés en un lieu éloigné du nid. En trois jours les œufs écloront et les jeunes araignées, mesurant alors 5 à 6cm de diamètre, mangeront donc leur hôte afin de commencer leur vie. Dès lors, elle devront en effet se débrouiller seules en se nourrissant de petites proies, les plus résistantes atteindront l’âge adulte au bout de trois ans. On suppose alors qu’elles rejoignent une meute ou constituent une nouvelle meute à leur tour.