Avant-Propos
Les informations qui suivent sont le fruit d’un travail acharné de très longue haleine. Il synthétise les observations de plusieurs générations d’humains et d’elfes volontaires qui ont pris tous les risques. Initialement, en vivant parmi les bipèdes et en conversant avec eux, les Dragons Protecteurs des Cités Olondiris ont fourni une solide base d’informations. Mais il fallait ensuite confirmer que ces informations, observées sur quelques individus, essentiellement des Drakes Gazeux, étaient valables pour toute l’engeance draconnique. D’autant que certaines espèces sont restées systématiquement à l’écart de nos civilisations. Le travail d’observation qui a été mené par la suite s’est révélé fort périlleux : de nombreux volontaires ont disparu sans laisser la moindre trace. Certains sont revenus meurtris du fait de l’environnement dangereux de l’individu observé, soit du fait de l’individu lui-même : beaucoup de Dragons n’apprécient pas la présence des bipèdes. Puisqu’on en parle, le terme de bipède sera fréquemment employé car il est celui que les Dragons utilisent pour désigner elfes, humains, nains et tous les peuples libres qui vivent sur Andarinë.
Plan
I. Origine, Histoire, Légendes
II. Les Trois Ages du Dragon
III. Aspect Physique
IV. Intellect et Psychologie
V. Habitat
VI. Trésors et Richesses
VII. Les Cinq Races
Dragons du Feu
Dragons du Froid
Dragons de Lumière
Dragons Gazeux
Dragons des Mers
VIII. Créatures Draconniques Inférieures
Wyvernes Grises
Wyvernes Noires
I. Origine, Histoire, Légendes
D’après les légendes, avant que le temps soit inventé, les premiers Dragons naquirent de la chute d’Andar, l’enfant-aîné des Dieux. Son corps en se disloquant en cinq lieux différents aurait donné naissance aux cinq grandes races de Dragons.
L’histoire dit que ce sont les Dragons qui auraient enseigné la magie au elfes et aux hommes bien avant la Grande Guerre. Les cités elfiques de l’ancien temps bénéficiaient chacune de l’amitié et de la protection d’un Dragon. Celui-ci était considéré comme un ami et sa compagnie était appréciée de tous, il faisait partie du quotidien des habitants et éclairait de sa sagesse la cité qu’il protégeait.
Mais tous les Dragons ne partageaient pas cet engouement pour les »bipèdes » et ces protecteurs furent souvent méprisés par leurs congénères. En règle générale les Dragons apprécient assez peu de se mélanger aux autres peuples. Du temps de la Grande Guerre, de nombreux Dragons se rangèrent du côté de Morcèh. La plupart des autres choisirent de ne pas se mêler de ce conflit ne les concernant pas. Seuls les Dragons des cités elfiques choisirent de s’opposer au dieu rebelle.
II. Les Trois Ages du Dragon
Premier Âge
Le jeune dragon s’émancipe généralement au bout de 50 à 100 années passées auprès de sa mère.
Second Âge
Lorsqu’il atteint son cinquième siècle d’existence, il est considéré comme adulte. Ce stade se traduit par un certain nombre d’étapes physiologiques.
Troisième Âge
En atteignant le millénaire, le Dragon est considéré comme Vieux ou Ancien. Il a atteint sa taille définitive. En général, on a pu observer que la plupart des Dragons vivent trois millénaires.
III. Aspect Physique
Pour schématiser, une Dragon ressemble à une sorte d’énorme lézard dont la taille peut varier entre 7 et 20m de long selon l’âge et le type. On dit même que certains dépassent les 20m de long pour une envergure de plus de 30m.
Le dragon dispose de six membres :
* deux puissantes pattes postérieures sur lesquelles il peut se redresser et se tenir.
* une paire d’ailes de grande taille semblables à celles d’une chauve-souris,
* deux pattes antérieures terminées par des mains griffues dotées d’un pouce opposable ce qui lui permet donc de saisir et de tenir.
Il dispose également d’une queue qu’il peut mouvoir avec agilité et qui peut, à l’occasion, lui servir d’arme. Sa tête est souvent pourvue d’une à trois cornes.
Mais il ne s’agit là que d’une image pour situer l’apparence générale d’un Dragon à ceux qui n’en on jamais vu. En réalité, il n’existe pas de mot pour exprimer ce que l’apparition d’un Grand Drake à une centaine de mètres devant soi peut inspirer à un simple bipède : un genre de mélange de terreur, de majesté, de respect, de puissance. On peut parfois ressentir leur présence avant même de les voir, comme une aura oppressante, presque palpable, un pressentiment presque concret. Des jambes qui flagellent, un cœur qui bondit dans une cage thoracique devenue subitement trop étroite, des oreilles qui bourdonnent, la gorge et le ventre qui ne nouent.
Cuir : le cuir qui protège le Dragon évolue avec l’âge.
La peau du jeune dragon est un cuir assez résistant, dont l’aspect est semblable à de la peau de lézard. Cette peau est extrêmement souple et bien plus résistante que le cuir.
En arrivant à l’âge adulte, après une série de mues successives, ce cuir se couvre d’écailles et donne ainsi au Dragon une sorte de cotte de maille naturelle dont la solidité dépasse les aciers les plus résistants.
Avec l’âge, ces écailles épaississent et finissent par se souder ensemble. Bien sûr certaines zones, comme les articulations, ne se soudent pas complètement afin de laisser la créature un tant soit peu libre de ses mouvements. Cette protection est des plus efficaces mais le Dragon est aussi plus lent.
On dit aussi que chaque dragon possède une tâche de naissance, une zone où les écailles se développent moins bien, se soudent mal, n’épaississent pas ou sont simplement plus fragiles. Ce fait n’a pas été systématiquement constaté chez tous les individus observés.
Squelette : le Dragon possède une ossature assez complexe.
Il dispose de six membres ce qui ajoute déjà un certain nombre d’os. Mais il dispose également d’un plus grand nombre d’os, (comme les vertèbres), que la plupart des êtres vivants. Cette complexité osseuse est probablement à l’origine de sa grande souplesse qui lui confère une liberté de mouvement similaire à celle d’un chat. Les os qui ont pu être étudiés sont plus légers que ceux des bipèdes tout en ayant une excellente solidité.
IV. Intellect et Psychologie
a. Un grand intellect
Les Dragons sont extrêmement intelligents et prévoyants, ils ont un don inné pour la magie. Ils ont en commun la maîtrise des éléments suivants : Pensée, Essence Primaire, Dictions. Chacun d’eux maîtrise un ou plusieurs éléments liés à leur nature : les Dragons du Feu maîtrisent l’élément Chaleur par exemple. Leur intelligence leur permet d’anticiper bien des pièges et de faire preuve d’un discernement capable de dissoudre mensonges et artifices. Ces créatures sont donc à la fois un guerrier redoutablement armé, un mage puissant et un fin stratège.
Ils sont également doués de parole et ont leur propre langage : Le Draconnic. Une langue assez gutturale, qui serait une sorte d’adaptation de la langue des Dieux à la morphologie de leur mâchoires. La plupart, vivant loin des hommes ne connaissent que celle-là, mais les spécimens qui vivent près de nos contrées connaissent souvent assez bien les langues des bipèdes locaux. Les Dragons qui vinrent se joindre aux peuples elfes firent tous preuve d’une incroyable rapidité d’apprentissage des langues de leurs hôtes. En un mois, ils pouvaient en maîtriser la syntaxe aussi bien qu’un natif de la région. Restent bien sûr les terribles défauts de prononciation qu’une mâchoire allongée et garnie de terribles dents peut engendrer.
b. Une haute estime de soi
Leur statut de descendant d’Andar fait qu’ils se considèrent comme les êtres les plus évolués après les Dieux. Ils arrivèrent sur Andarinë bien avant les premiers elfes et aiment à conter qu’ils en avaient conquis la totalité et y régnaient en maitres avant que les dieux ne se décident à y mettre d’autres habitants. En résumé, les Dragons, même les plus sages, ont une très haute estime d’eux-mêmes et considèrent les ‘’bipèdes’’ comme de fragiles petits êtres sans grand intérêt.
Quelques dragons ont manifesté de l’intérêt pour nos peuples mais sans pour autant nous considérer comme leurs égaux. Au mieux, les plus amicaux d’entre eux, tels les Dragons liés aux cités elfes, ont considéré que les habitants de ces cités étaient leurs petits protégés. Cette très haute opinion d’eux-mêmes leur confère une assurance insolente et une suffisance énervante ; car le Dragon part gagnant et souvent gagne !
Les sages disent que c’est dans cette assurance, cette tendance à sous estimer l’adversaire que réside leur plus grande faille. Toutefois, beaucoup de bipèdes sont partis affronter un grand Drake avec l’idée qu’ils allaient user de cette carte sans se rendre compte qu’eux même avaient considérablement sous-estimé leur propre adversaire, une erreur fatale si on se fie au fait que ces bipèdes ne sont jamais revenus couverts d’or dans leurs contrées natales…
Mais il serait stupide de croire que le comportement d’êtres aussi évolués puisse être ainsi résumé : certains sages passent une vie entière à essayer de percer les mystères de l’âme humaine. Les Dragons qui ont des personnalités au moins aussi complexes sont donc difficiles à enfermer dans un cadre strict de mode de pensée et d’action. L’historique, l’héritage, l’environnement de chacun d’eux est propre à modifier voire à contredire les paragraphes précédents. Pour illustrer cela, il est possible de citer quelques particularités de comportement ou lubies :
Sibérux, Dragon du Froid, était fasciné par les métaux blancs : il ne gardait pour son trésor, (voir chapitre Trésors et Richesses), que les pièces de Mithril, d’argent et d’étain. Il jetait donc or, bronze et cuivre plus loin pour la plus grande joie d’un jeune Dragon voisin.
Veyemcé : Dragonne Gazeuse qui vivait dans les Montagnes Grises au cours de l’Ère des Lumières aurait élevé des Chats-de-Guerre comme animaux de compagnie.
Amnémiphys, Dragon allié des Olondiris se serait consciemment sacrifié lors de la Grande Guerre pour sauver les peuples vivant derrière la Ceinture de Montagnes. Si ce Dragon avait vraiment considéré que son existence était supérieure à celle des bipèdes, il n’aurait probablement pas été jusqu’à risquer sa propre vie pour eux.
V. Habitat
Le Dragon choisit souvent un domicile adapté à sa condition : volcan pour les Dragons du Feu, Caverne sous-marine pour un Dragon des mers etc. Bien que se sentant supérieur, le Dragon craint les bipèdes voleurs car ils sont petits et peuvent se glisser dans des endroits inaccessibles d’où il peut-être délicat de les déloger. C’est pourquoi, il choisit généralement un habitat d’accès difficile, semé d’embûches et parfois de pièges qui empêcheront les fouineurs d’approcher. Tout au moins cela freinera leur progression et rendra leur approche peu discrète.
Que les aventuriers en quête de fortune cessent immédiatement de se leurrer : aucun Dragon n’est assez fou ou arrogant pour construire une voie pavée jusqu’à sa demeure. S’il squatte une ancienne cité de bipèdes, il s’arrangera pour que les anciennes voies d’accès ne soient plus utilisables, pont effondrés, tunnels bouchés, voies inondées ou encombrées de rochers etc. Les travaux de voirie nécessaires au passage de chariots ne sera pas systématiquement impossible mais fortement incompatibles avec une approche discrète et rapide. Depuis son chez-lui, le Dragon aura souvent la possibilité de surveiller les différents chemins, sentiers, vallons qui peuvent conduire à lui. Il paraîtrait même que certains Dragons s’occupent en plaçant ça et là, quelques pièges grossiers en cas de besoin : quelques rochers entassés qu’il sera facile de faire descendre d’un coup de patte sur le sentier qui passe une centaine de mètres en contrebas par exemple.
VI. Trésors et Richesses
a. Trésors
Impossible de parler de ces créatures sans évoquer les fabuleuses richesses qui dorment dans leurs antres. Si la créature fait trembler, son trésor fait rêver même les rois les plus fortunés. On entend souvent dire qu’avec plusieurs siècles de pillage, un Dragon peut accumuler d’immenses richesses dont il peut se faire une litière sur laquelle il peut confortablement dormir.
En réalité, les choses sont assez différentes : il est vrai que certains Dragons avaient accumulé une véritable fortune et prenaient un malin plaisir à dormir dessus, mais il ne s’agit là que de lubies venant de certains énergumènes, (voir intellect et psychologie), et non d’une généralité. En réalité, il semblerait que peu de Dragons aient un trésor : ils vivent depuis des siècles loin de toute civilisation et n’ont jamais croisé un seul bipède. La plupart des Dragons qui vivent dans les Plaines Gelées par exemple. Bien que cette information n’ait pu être vérifiée directement, (par manque de volontaires hélas), il y a fort à parier qu’aucun de ces Dragon ne possède la moindre piécette d’or ou même d’étain.
De même, avant l’arrivée des bipèdes sur Andarinë, de tels trésors ne pouvaient exister, les Dragons ne disposaient donc sans doute d’aucun trésor au sens où nous l’entendons se mettre sous la couche. Les trésors auxquels pense le rêveur moyen : tas d’or, épées magiques, armures de mithril et autres artefacts sont ceux accumulés par des Dragons vivant près de civilisations capables de produire de tels objets.
Il est possible d’évoquer quelques exemples :
- Nombre de Dragons des Mers, qui pillent les épaves des navires, (quand ils ne les ont pas coulés eux-mêmes), pour décorer leurs tanières.
- Gêêdeiheiff le Dragon Gazeux fétide qui s’était installé dans la Ville abandonnée de Keltyin au sud-est du Royaume de Parh Mattalm
- Khudzadreppa, le Dragon du Froid qui avait attaqué une cité naine dans les Montagnes Grises avant d’y aménager son trou. Ce faisant il récupéra tout ce qu’il trouva et s’en fit une litière. Mais, selon Ondyne Swenson, compagne du célèbre Olaf Swenson, Khudzadreppa n’avait pas tout trouvé.
On se demande d’ailleurs pourquoi ces fabuleuses créatures se préoccupent d’accumuler des choses aussi inutiles. En effet, le Dragon ne fait pas de commerce, pourquoi donc avoir des pièces d’or puisqu’il n’a rien besoin d’acheter ? Par cupidité ? Plusieurs sages observateurs de Neham ont émis une théorie bien particulière. Selon eux les Dragons n’ont absolument aucun intérêt à posséder de l’or ou de la monnaie. En effet, ils ne pratiquent aucun commerce d’aucune sorte, et en général lorsqu’ils ont besoin de quelque chose ils n’ont qu’à se servir. Les Sages de Neham pensent donc que les Dragons sont fascinés par ce qui brille mais surtout par les objets réalisés par les bipèdes car eux-mêmes, du fait de leur taille, ne pourraient pas en réaliser d’aussi petits et fins.
Un esprit de collectionneur
Selon ces mêmes sages, du fait de sa taille et de sa morphologie, aucun Dragon, si délicat soit-il ne pourrait rivaliser avec le plus grossier des artisans bipèdes. Une théorie qui n’a, à ce jour, pas trouvé de preuve contradictoire. Il est vrai que ces trésors sont souvent des collections ou des trophées accumulés au fil des siècles : pièces d’or, lingots, objets magiques etc. Mais aussi pour certains cas : porcelaines, proues de navires, miroirs. Il est incroyable des objets aussi fragiles aient pu rester indemnes en la possession de si grandes créatures. Il arrive que certains de ces objets soient utilisés par les dragons et acquièrent à leur yeux un autre statut que celui d’objet de collection : objets magiques de soins ou produisant de la lumière, pour décorer l’antre ou attirer certaines proies.
Certains Dragons peuvent passer de grandes périodes à compter à passer en revue chaque pièce de sa collection, à les vérifier, à les ranger. On dit qu’ils en connaissent la liste par cœur, se souvenant en détail de l’histoire de chaque élément : comment et quand il l’a acquis. Ce qui pourra sembler être un entassement chaotique d’objets divers sera en fait un rangement méthodique extrêmement précis selon une logique sans faille. C’est ainsi que le moindre petit larcin ne peut leur échapper et provoquer leur colère ; retirez à la vitrine d’un collectionneur passionné un de ses bibelots, changez de place les meubles de la chambre d’un autiste, vous aurez alors une idée de la colère que peut éprouver un Dragon.
b. Richesses
Au-delà de son hypothétique trésor, un Dragon est lui-même une source de richesses : cuir, cornes, sang, griffes, organes … Tout est bon dans le Dragon et peut se revendre un bon prix, pour peu qu’on sache récolter ces denrées, les conserver et les acheminer jusqu’à un acheteur potentiel ! C’est là que l’on comprend pourquoi il fallait prendre un chariot : matériel de dépeçage, contenants divers pour conserver les différentes parties du Dragon, et transport de toutes ces denrées plus l’éventuel trésor et les divers compagnons blessés au combat.
Le cuir d’une Wyverne peut déjà permettre de faire une belle armure de cuir et rapporter donc une jolie somme à ceux qui auront su venir à bout de ces créatures. Mais cela implique d’avoir un minimum de savoir-faire pour écorcher la bête sans tout abîmer. De même, il faudra le conserver correctement jusqu’à la prochaine tannerie. C’est ce qui fait que l’on croise, une fois de temps en temps, de bien étranges équipages partant à la chasse à la Wyverne avec pisteurs, guerriers, archers, et chariots contenant des tonneaux d’une liquide malodorant servant à conserver le cuir. Bien peu de ces équipages reviennent, plus rares sont ceux qui reviennent avec le butin prévu, jamais aucune équipe n’est rentrée indemne avec son butin.
c. Richesses annexes
Certaines plantes se développent plus facilement à proximité d’un Dragon. Certaines même ne poussent qu’à proximité de l’un d’eux. Ces plantes sont souvent dotées de grands pouvoir et valent une petite fortune qu’il serait impardonnable de négliger.
VII. Les Cinq Races
Les Dragons se divisent en cinq grandes races :
- Dragons du Feu
- Dragons du Froid
- Dragons de Lumière
- Dragons Gazeux
- Dragons des Mers.
Ils vous sont présentés par ordre décroissant de dangerosité selon des critères propres à l’Université des Savoirs Draconniques.
VIII Créatures Draconniques Inférieures
Bien que l’origine n’ait pas encore pu être définie pour le moment, (plusieurs théories mais rien de vérifiable à ce jour), il existe d’autres espèces qui sont considérées comme apparentées aux Grandes Drakes.
a. Wyvernes
Si elles ne disposent pas en effet, des mêmes atouts que leurs lointains cousins les Dragons, les Wyvernes restent de redoutables créatures. Si leur faible intellect ne leur permet pas de faire de la magie ou de parler, il convient de ne pas les sous-estimer ; intellect d’animal certes mais d’animal rusé ! On ne les fera donc pas tomber dans le premier piège venu, pire, le chasseur pourrait bien devenir la proie. Leur instinct de prédateur leur permet d’élaborer des stratégies de chasse en solitaire ou en groupe selon les occasions.
IX. Affronter un Dragon
Bienvenue dans ce dernier chapitre, nous espérons que ce que vous avez lu vous aura permis de répondre à vos attentes. N’oubliez pas que le faculté des Etudes Draconniques est toujours à la recherche de volontaires courageux pour observer les Grands Drakes et en apprendre un peu plus sur eux.
A la lecture de tout ce qui précède, il devrait sembler saugrenu de vouloir affronter un Dragon et impossible de le vaincre. Pourtant, certains rares bipèdes ont, grâce à une combinaison de talent de courage, (ou de folie), et de chance insolente, à tuer un Dragon.
Certains d’entre eux ont survécu et ont écrit un livre pour faire part de leur expérience au reste du monde. D’autres, plus ou moins loquaces ont accepté de témoigner auprès de nos observateurs.
Trouvez donc ci-après ces divers témoignages et surtout, sachez en profiter.
Lars Ulrich, Humain du Haut Guerrier | Dragon : Khudzadreppa, Drake du Froid Adulte |
Soyez en règle avec votre Dieu avant de vous lancer dans une telle expédition. |
Arnör, Erendorwàn Limier
Juge des lois de Gortoth |
Dragon : Gêêdeiheiff, Drake Gazeux Fétide Adulte |
Mon conseil serait de bien réfléchir au lieu et au moment de l’attaque.
Lors de la préparation de notre combat contre Gêêdeiheif, notre 1er plan avait été de l’attendre à la source où il se rendait régulièrement pour lui tomber dessus quand il viendrait lancer son sort. Puis nous y avons plus mûrement réfléchi et finit par l’attendre dans son repère après avoir trouvé de la mousse de respiration subaquatique ce qui fut fructueux. Si je peux rajouter aussi : ne tentez pas d’attaque à mains nues, (genre prises de judo) |
Ondyne Swenson, Olondorwàn Mentat
Compagne d’Olaf Swenson |
Dragon : Khudzadreppa, Drake du Froid Adulte |
Un Dragon du Froid est redoutablement robuste, mais il est sensible au feu. Mais ce feu doit être suffisamment puissant pour être efficace, une simple torche ne suffira pas, l’appui d’un magicien efficace sera indispensable.
Mais attention, ce magicien devra être bien préparé et protégé : dès qu’il a réalisé qu’il avait affaire à un mage sérieux, (c’est à dire quand notre ami Sunarfin Angrost lui a lancé un sort quelque peu efficace), le Grand Drake que nous avons combattu s’est occupé de le vider se son pouvoir afin de l’empêcher de nuire ce qui fut efficace et nous priva de sa puissance de feu. |
Sylviane Thören, Epennding Guerrière
Duchesse de Gortoth |
Dragons :
Khudzadreppa, Drake du Froid, Adulte Gêêdeiheiff, Drake Gazeux |
Pour les guerriers, l’utilisation exclusive d’armes magiques est un minimum. Je recommande de s’équiper avec au moins une arme en mithril. En ce qui concerne les protections, l’appui de la magie est également indispensable, mieux vaut se protéger que d’être obligé d’abandonner le combat pour panser ses plaies. Une armure et un bouclier protégeront bien contre les attaques physiques mais ne résisteront pas longtemps à un souffle. Il faut donc s’entourer de sorts adaptés au souffle du Dragon : contre le froid si c’est un Dragon du Froid. |
Fëathalion, Olondorwàn Sorcier | Dragon : Gêêdeiheiff, Drake Gazeux Fétide Adulte |
Avant de partir, mettez vos affaires en ordre et profitez de la vie car cela ne durera pas longtemps. |
Andrüz, Olondorwàn Mage | Dragon : Pyrotechlàs, Drake du Feu Adulte |
Jouer la carte de la vanité du dragon revient souvent à être vaniteux soi-même : le Dragon a tendance à se croire supérieur à son adversaire, parce que généralement, c’est le cas. Pour que le dragon puisse vous sous-estimer, il faut que votre valeur soit très élevée par rapport à celle du commun des bipèdes. Et si cela est le cas, il faut que vous n’en laissiez rien paraître pour qu’il puisse réellement vous prendre pour un vulgaire manant. Si vous pensez que votre valeur n’est pas à ce point supérieure, (ce qui met votre lucidité à l’honneur), alors ne jouez pas cette carte de la vanité. Mais si vous êtes convaincu que votre valeur est réellement hors du commun, assurez-vous de ne pas être vous-même en train de vous prendre au jeu de la vanité. |
Périclès Démosthène dit Largo, Humain du Haut Leader
Duc de Stillgard |
Dragon : Gêêdeiheiff, Drake Gazeux Fétide |
Priez vos dieux, et prévoyez des onguents contre les brûlures en grande quantité. |
Kroutchev, Raür de Mahatulm | Dragon : Ulbanôs, Jeune Drake du Froid |
Ne croyez pas que la puissance suffit. Le nombre de participants a son importance. Ce n’est pas parce que vous êtes puissamment armé ou que vous maîtrisez les hautes arcanes de la magie que vous ferez le poids contre un Dragon. Une troupe de vingt gars Solidement armé auront plus de chances que cinq champions ! Chaque participant doit pouvoir compter sur suffisament de monde pour prendre le relais en cas de besoin, (soins, préparation de sorts ou d’arcs), et il y en aura forcément besoin ! Le contact sera extrêmement violent, ces créatures sont dotées d’une force redoutable due à leur incroyable vigueur et à leur immense stature. Si un Dragon parvient à vous toucher, il y a de grandes chances pour que vous soyez en danger de mort. Si vous êtes encore en vie, n’attendez pas qu’il vous porte un second coup pour vous soigner. Le nombre ne suffit pas : il faudra bien vous répartir et vous organiser. Dragon ne doit pas savoir où donner de la tête, vous devrez vous disperser, vous retirer du combat avant la catastrophe puis y retourner aussitôt que de Dragon vous aura tourné le dos. Cela nécessite un bon esprit d’équipe, un entraînement martial afin que chacun connaisse sa place et sache y rester. Cela permet aussi de mettre en place des systèmes de communication et de bien connaître les points forts, les faiblesses et la habitudes de ses alliés. |
Olaf Swenson, Eppending Ranger | Dragon : Khudzadreppa, Drake du Froid Adulte |
En premier lieu, se renseigner sur la nature du Dragon que l’on va attaquer pour adapter ses attaques. Un Dragon du Froid est insensible au froid. J’ai vu un mage réussir un magnifique sort de froid qui ne fit aucun effet à notre adversaire. En second lieu, il faut s’équiper avec du bon matériel, éviter de simplement venir avec sa pelle et sa pioche. |
Ann Curusin dit Foggy, Jaranàn Archimage | Dragon : Gêêdeiheiff, Drake Gazeux Fétide Adulte |
Sans un bon magicien comme moi, vous n’avez aucune chance. |
Varaghan, Freyden Guerrier | Dragon : Ulbanôs, Jeune Drake du Froid |
Tant qu’il bat des ailes, le Dragon est invincible. J’avais monté une expédition car ce Dragon sévissait depuis quelques semaines sur le sud et avait élu domicile quelque part au sud dans la Ceinture de Montagnes. J’avais trouvé une bonne bande d’archers efficaces, trois mages courageux et de solides gaillards prêts à tout. Mais le combat commença mal : lorsqu’il nous a trouvés, il s’est contenté de nous survoller en nous projetant des pierres et en nous crachant son feu glacé. Ainsi hors de portée nos lames enchantées et notre force étaient vaines. Lorsque les archers ont décoché leurs flèches, celles-ci se sont dispersés à cause du battement des ailes du Drake. Dans le tas, il y en a bien quelques unes qui ont atteint leur but, mais sans grande efficacité, plus tard on m’a dit qu’il aurait fallu que ces flèches soient enchantées. Lorsque certains d’entre nous ont commencé à fuir et se sont ainsi isolés, du reste de l’équipe, il leur a plongé dessus et les a taillé en pièces. Nous avons profité de cette abominable diversion pour nous réfugier dans une caverne en attendant qu’ils s’en aille. De plus de cinquante, nous étions passés à une vingtaine. La seconde fois, c’est nous qui l’avons trouvé, dans sa tanière, il ne nous attendait pas ; il devait penser que nous avions fui à cause de notre échec. Son habitat était restreint, il ne pouvait ni voler ni même battre des ailes. Du coup nos archers et nos mages ont été plus efficaces. Quand à nous les guerriers, ceux qui survécurent à son souffle de froid nous réussîmes à nous approcher suffisament près pour le frapper. Le combat fut redoutable et bon nombre de mes compagnons périrent de vilaine façon, mais au moins ils purent rendre les coups et mourir en héros. Tant qu’il bat des ailes, le Dragon est invincible, ne lui donnez pas l’occasion de pouvoir voler. |
Left Hander, Ursanàn, Ranger
Propriétaire de l’Auberge du Corbeau Ivre |
Dragon : Gêêdeiheiff, Drake Gazeux Fétide Adulte |
Ne jamais, jamais, fixer le Dragon dans les yeux. |
Stéphano Ruizal, Humain de Neham,
Maître Stratège de l’Académie des Armes de Neham (1242 – 1320VB) |
Dragon : Aucun |
Il est fou de croire qu’il ne faut faire qu’un face à la bête, il faut, au contraire, se déployer, se disperser, éviter de rester moins de quinze mètres les uns des autres. Il faut que le Dragon ait à se battre sur plusieurs fronts à la fois, qu’il n’ait nul endroit auquel tourner le dos. Une troupe marchant en rangs serrés offrira au Dragon la possibilité de faire un grand nombre de victimes en un seul souffle. Cette distance de 15 – 20 mètres privera le Dragon de ce aspect stratégique sans couper les membres de la troupe les uns des autres. De plus, il sera aisé de parcourir cette distance en peu de temps pour aller secourir un compagnon blessé. Cette stratégie implique donc une répartition équilibrée des moyens de guérison et de ravitaillement en flèches qui ne doivent absolument pas reposer sur une seule personne. |
Chilpéric, Homme du Haut, Grand Seigneur Lige
Duc de Gortoth |
Dragon : Gêêdeiheiff, Drake Gazeux Fétide Adulte |
Deux conseil primordiaux me viennent immédiatement à l’esprit :
Cela veut dire se renseigner au maximum, préparer un plan de bataille, mettre au point une stratégie, avoir des soigneurs, des armes spécifiques, connaître la géographie du terrain de combat, connaître les compétence du dragon en question, ses point faibles éventuels, ne pas y aller seul, être en forme, prévoir de quoi se nourir, de quoi se tenir chaud, de quoi se tenir froid (si un dragon avec attaques orienté chaleur (feu) ). Réfléchir si on ne peut pas éviter le combat : discuter avec le dragon (très difficile je pense), touver une astuce pour s’en débarasser sans combattre, trouver un autre dragon, et les faire s’entre-tuer…. |
Awen Haraldson, Freydorwàn, Seigneur Mentaliste | Dragon : Ulbanôs, Jeune Drake du Froid |
Utilisateurs de Magie réfléchissez à deux fois avant de partir affronter un Dragon car vous serez leur première cible. Certains disent qu’il s’agit de stratégie, que le Dragon élimine d’abord archers et mages afin de conserver l’avantage du vol mais c’est faux. Je crois qu’il s’agit de représailles : ce sont les Dragons qui nous ont enseigné la Magie et ils prennent assez mal que nous, bipèdes, osions retourner leur présent contre eux. |
Amon Haraldson, Freydorwàn, Seigneur Guerrier | Dragon : Ulbanôs, Jeune Drake du Froid |
Ne croyez pas au Dragon qui dort ! Ne croyez pas non plus que vous déciderez de l’heure du combat : celui-ci aura commencé à l’instant où vous aurez posé un pied sur son territoire.Partez du principe qu’il sait que vous êtes là et qu’il vous observe. Il aura placé un certain nombre d’embûches sur votre chemin pour en apprendre plus sur vous et votre stratégie. |