Trolls : un nom générique qui recouvre une grande variété de créatures humanoïdes, (deux bras deux jambes et une seule tête), plus ou moins hideuses qui ont quelques caractéristiques en commun :
o une grande taille, (de 2m70 à 3m50 selon les races), et une grande force physique,
o un intellect limité, (ce qui n’exclut pas une certaine ruse au combat),
o une certaine aversion pour la lumière du jour,
o un mode de vie primitif et un régime très « carnivore »,
o un vocabulaire limité au strict minimum, (groumph, argh, grrr en sont les principales bases),
o une fâcheuse tendance à vous prendre pour du gibier lorsque vous en croisez un.
Un peu d’Histoire…
D’après les légendes, les Trolls furent créés par Morcèh bien avant la Grande Guerre pour garder sa forteresse. Il voulait des gardiens solides ne craignant ni la douleur ni la mort. Il lui fallait une matière première solide et abondante, le métal était trop rare et trop long à se procurer. Regardant autour de lui, il ne vit que des montagnes et c’est ainsi qu’il pensa à la pierre. Il sculpta grossièrement des formes humanoïdes dans de grands blocs de granite puis il les anima. Ainsi naquirent les Trolls de Pierre.
Mais son sortilège n’était pas très puissant, morcèh débutait dans l’art de la création et dès que l’un de ses Trolls était exposé à la lumière du soleil, il redevenait de pierre pour toujours. De plus, leur intellect était visiblement très faible et s’ils étaient féroces, ils n’en étaient pas moins faciles à berner. On dit que Morcèh fit bon nombre d’expériences pour en créer de plus « performants » craignant moins la lumière de l’astre solaire, pour les rendre plus fort. Il en dota toutes ses armées qui partirent vers l’ouest. C’est probablement ainsi que ces créatures colonisèrent peu à peu toutes les régions reculées de ce monde.
Depuis, il en existe de nombreuses sortes et sont classés en règle générale selon l’endroit qu’ils ont choisi pour vivre : forêt, collines, cavernes, neiges, guerre etc. Difficile de dire comment on appellerait un Troll vivant dans une caverne sous une colline perdue dans une forêt en plein hiver. Un barde de ma connaissance dirait qu’il ne vaut mieux pas les appeler…
Les Trolls ont été classés dans l’ordre chronologique supposé de leur création par Morcèh.
d’abord les premiers Trolls
puis les Trolls supérieurs
l’arme secrète : le Troll Forestier
et enfin le Grand Troll
Deux sortes de Trolls un peu à part
Troll de Pierre
Le premier des Trolls, celui que Morcèh créa en premier, le prototype, le brouillon quoi. Mesurant souvent plus de 3 mètres le Troll de Pierre a des traits grossiers, Morcèh s’était plus soucié de la férocité que de l’esthétique.
Son corps de granite est peu souple, lent, mais très résistant. La couleur de sa « peau » de pierre varie entre le gris très clair et le gris foncé, voire anthracite.
Il manie souvent un grossier gourdin de bois dont il se sert avec une certaine dextérité. Il frappe sans grande finesse et ne connaît pas vraiment la ruse mais les coups qu’il porte, lorsqu’ils atteignent leur cible, sont rarement considérés comme des caresses.
Comme nous le savons déjà, s’il est exposé aux rayons du soleil, il se change aussitôt en pierre, devenant une statue pour toujours. Mais les avis sont partagés quand aux conditions de la pétrification d’un Troll de Pierre. Si la plupart des gens s’accordent pour dire que l’exposition à la lumière directe du soleil suffit, de rumeurs plus inquiétantes disent que le Troll ne se changera en pierre que si son regard croise celui des rayons de l’astre solaire.
La question n’est cependant presque pas digne d’intérêt, les Trolls de Pierre ont presque tous disparu depuis longtemps. Visiblement ils ne peuvent pas, (ou plus), se reproduire.
Troll des Collines
(Troll Supérieur)
Selon l’avis des spécialistes, c’est le vrai descendant du Troll de Pierre. C’est également le type de Troll le plus répandu. On l’appelle Troll des Collines car il a souvent coutume de vivre dans des grottes situées à basse altitude. Sa peau semble être fait de roc tant elle est épaisse et d’aspect grisâtre et rugueux. Il n’a aucun système pileux sur le corps, et si ses traits sont plus fins que ceux des Trolls de Pierre, ils restent assez « anguleux. »
Il fut le Troll amélioré que Morcèh créa, le Troll Supérieur, destiné à un entraînement militaire poussé pour en faire des Trolls de Guerre et non de vulgaires créatures errantes.
La caverne à flanc de colline abrite rarement plus d’une famille. L’entrée est souvent fermée par une lourde pierre. Il est assez doué de ses mains. Il sait se servir d’outils sommaires comme la massue ou le presse-crânes et connaît le secret du feu. Ce feu sert surtout à fumer la viande en prévision des saisons difficiles et à réchauffer la demeure Troll. (Quand je pense qu’il y en a qui disent que c’est pour éloigner les bêtes sauvages ! ). De fait les parois de la caverne sont souvent recouvertes de suie et l’atmosphère est relativement irrespirable pour un non-troll. Cela tombe bien ; rares sont ceux qui respirent encore lorsqu’ils entrent en de tels lieux.
Bien qu’il n’apprécie pas la lumière du jour, il sort souvent lorsque le soleil est levé pour aller chasser ; La nuit, il y a trop peu de gibier. Son pas pesant et sa démarche bruyante le condamnent à adopter une technique de chasse en embuscade. Il connaît quelques endroits autour de son logis où le gibier est obligé de passer : points d’eau, défilé, routes. Il lui suffit de se placer à bonne distance, de préférence en hauteur, et de se procurer quelques bons rochers ronds. Une fois son tir ajusté, il lancera et assommera le jeune cerf venu se désaltérer comme le voyageur imprudent empruntant un étroit défilé pour gagner du temps.
Troll des Montagnes
(Troll Supérieur)
Il s’agit probablement d’une évolution du Troll des collines. Leurs aspect est similaire ainsi que leur mode de vie. Le Troll des Montagnes vit simplement, à plus haute altitude. Il est toutefois plus grand que son cousin des collines, sans doute parce que la vie y est plus rude et la sélection naturelle plus féroce. Il chasse en déclenchant des éboulis sur les troupeaux de Bouquetins. Méthode brutale mais radicale qui peut procurer de la viande pendant plusieurs semaine si les circonstances sont favorables. A l’occasion, il ne crache pas non plus sur les voyageurs de passage.
Lorsque le gibier se fait rare, il arrive que le Troll des Montagnes descende plus bas dans les vallées pour y trouver sa pitance. En règle générale, il se rabat d’abord sur des habitations isolées où il risque moins de rencontrer une résistance organisée et unie. Comme il n’est absolument pas discret et qu’il n’est pas forcément très rapide non plus, il partira à le recherche de proies trop lentes ou trop téméraires : vaches dans le pré, fermiers terrés au fond de leurs demeures avec une fourche pour seule arme, cochons dans leurs enclos, vieillards incapables de s’enfuir etc. Après avoir fait bombance, il remontera de grands stocks de viande pour sa famille.
Citons également de familles de Trolls des Montagnes avec garde manger intégré : le fond de la grotte était en fait un aven dans lequel il n’était pas rare qu’un animal imprudent tombe. Il n’y avait plus qu’à se pencher pour obtenir sa pitance. De telles grottes font souvent des envieux et il n’est pas rare que de sanglantes querelles éclatent pour leur appropriation. De fait, ce genre d’habitation luxueuse est souvent habitée par les Trolls des Montagnes les plus féroces et les plus nombreux. Autrement dit, avant de partir à la chasse au Troll, mieux vaut connaître le standing de son logis pour savoir ce qu’il vaut au combat.
Troll des Forêts
(Troll Forestier)
Les plus petits Trolls de la Famille : 2m70 à 3m00 maximum. Dotés de griffes acérées partiellement rétractables et d’un pelage brunâtre assez court sur une peau presque noire, ils hantent les régions forestières et vivent de chasse. Ils ont également une touffe de cheveux, (plutôt du crin en fait), noirs sur la tête, juste au sommet du crâne. Il n’est pas rare d’en rencontrer un vêtu d’un couvre chef euh …original, ou de parures du genre trophées : collier de dents, scalps, tatouages, grosses perles en bois ou en pierre, plumes, bracelets en os, etc.
S’ils ne sont pas les plus dangereux des trolls, ils restent sans doute les plus ingénieux. Ils savent chasser en bande organisée, tendre des embuscades et même poser des pièges. Aux grottes humides et leurs cousins, ils préfèrent le confort de huttes gigantesques, de forme ronde, abritant souvent toute une famille. Dans certains endroits reculés, là où l’homme ne sévit pas encore, il est possible de trouver de véritables villages, comportant jusqu’à vingt huttes regroupées autour d’une place centrale!
Ils utilisent des outils, maîtrisent l’art de la construction, savent se servir du feu. Feu qu’ils utilisent, comme les Trolls des Colline et des Montagnes, pour fumer la viande et se réchauffer l’hiver. Cependant, ces Trolls poilus ont trouvé d’autres usages à la flamme de leurs foyers : durcir les pointes de leurs armes et de leurs pièges, cuire parfois de la viande, « jouer » avec une proie en lui rôtissant les pieds.
Un autre usage dérivé du feu trouble considérablement les observateurs : les parois des huttes sont recouvertes de suie, et il est possible de constater dans certaines de ces huttes que de la suie à été essuyées ou grattée afin de réaliser une sorte de dessin plus ou moins figuratif. Certains sages, voyageant en compagnie de petites troupes de mercenaires, affirment même avoir trouvé de gigantesques fresques tout le long des parois intérieures de grandes huttes dont ils avaient liquidé les occupants. Ils n’ont cependant pas pu prouver leurs dires : difficile de transporter plusieurs tonnes de bois dans une forêt infestée de Trolls assoiffés de vengeance. Quoi qu’il en soit, il semble difficile de croire ces créatures capables de réaliser des dessins, même simplistes. Beaucoup de sages et d’aventuriers pense qu’il s’agit plutôt de dessins réalisés par des humains retenus en esclavage pendant quelques temps.
Ils ont une vie sociale assez bien développée : banquets collectifs, rites autour du feu, musique, (surtout des cris et de la percussion), joutes etc. Ils savent également apprécier les bonnes choses que la vie peut parfois offrir comme une outre de vin ou un tonneau de bière trouvé dans un convoi récemment mis à sac.
On se demanderait presque s’il s’agit bien de trolls.
Leur parenté ne peut toutefois pas être mise en doute car ils furent également créés par Morcèh lui-même. En effet, Alors que son immense forteresse se trouvait à l’est des Pics Bleus, il tentait de conquérir le monde en envoyant ses troupes à l’assaut des cités des peuples libres situées à l’ouest. Mais pour cela, il fallait d’abord traverser la Forêt de Jaràn, un lieu sombre où les Hommes de la Forêt tendaient embuscade sur embuscade et décimaient ses troupes de telle sorte que seule la moitié parvenait de l’autre côté. Si tous savent avec quelles méthodes odieuses, Morcèh se débarrassa de cette forêt, beaucoup ignorent qu’auparavant, il avait tenté de la conquérir en la colonisant et en décimant ses occupants.
Pour cela, il avait mis au point une nouvelle race de Trolls, une race adaptée à la vie forestière : plus petits, plus agiles, plus rusés, féroces, avec un odorat plus fin etc. Ainsi naquirent les Trolls des Forêts. Ces derniers colonisèrent effectivement une partie de la forêt et causèrent bien des problèmes aux Hommes de Jaràn. Morcèh put agir pendant un temps en toute tranquillité puis il eut à se mordre les doigts de sa nouvelle invention : ces Trolls évolués n’étaient guère disciplinés et refusaient d’obéir et voulaient vivre libres, (quelle idée ! ). Ils se mirent à attaquer indifféremment tous ceux passant près de leurs domaines ; y compris les troupes d’orcs et les convois de ravitaillement pour se nourrir. C’est alors qu’il prit sa terrible décision de raser la forêt. Les Trolls des Forêts qui survécurent se réfugièrent donc dans les zones forestières encore disponibles. Ils n’eurent ensuite aucune peine à coloniser de nouvelles forêts.
Trolls des Cavernes
(Grands Trolls )
Leur peau blafarde est épaisse et constituées de sortes de plaques souples mais épaisses, plus ou moins soudées les unes avec les autres. Ils sont imberbes, peuvent atteindre la taille de 3m60 et soulever de très lourdes charges. Ce sont donc les plus grands et les plus forts de tous les Trolls, autrement dit les plus dangereux.
Par bonheur, il est rare d’en rencontrer à la surface du monde car ils vivent dans de vastes cavernes, pour se protéger du soleil. Si ceux qui disent en avoir rencontré ne mentent ni ne se trompent, ces trolls ne se pétrifient pas face à l’astre du jour mais leurs yeux sensibles ne distinguent plus grand chose. C’est pourquoi ils quittent très rarement leurs cavernes de jour. La nuit, il ne fait pas bon les rencontrer, mais leur grande taille et leur poids énorme fait qu’on les entend venir de loin. Ils ont souvent un énorme bout de bois en guise de massue, mais il arrive que certains d’entre eux soient mieux armés, (pioches de guerre, marteaux de guerre, etc.), lorsqu’ils vivent en « communauté » avec des orcs. Du fait de leur vie dans l’obscurité, leurs yeux clairs leurs permettent de voir dans l’obscurité, et leur odorat est excellent à courte distance. Ils se nourrissent de viande et parfois de champignons.
Cette race de Trolls fut la dernière création de Morcèh. Satisfait de ses Trolls de Guerre, il voulait créer une race supérieure, plus puissante, afin d’en faire une armée d’élite. Il œuvra longtemps avant de faire naître ses Grands Trolls et il n’eut pas à rougir de son abominable création. Lorsqu’il eu créé un contingent suffisamment important, il le dépêcha vers l’ouest pour percer les défenses ennemies et semer la panique parmi les peuples libres. Le résultat fut très probant, le carnage horrible. Les premiers rangs des peuples libres furent décimés et la terreur qu’inspiraient ces nouveaux Trolls n’aida pas vraiment les lignes derrière à s’organiser correctement. Pendant un mois, ce fut la débandade, les uns désertaient, certains parlaient de se rendre ou de prendre le bateau vers une éventuelle terre promise loin de ces terribles créatures, plusieurs généraux entrèrent en désaccord sur la meilleure position stratégique à adopter face à l’invincible armée. La simple vue de ces gigantesques Trolls suffisait souvent à désorganiser les premiers rangs et à provoquer une effroyable baisse de moral, voire une panique totale. Morcèh fort de son succès, continuait à envoyer des renforts à l’ouest tandis que son armée gagnait du terrain.
Puis, il y eut un problème. Au début, rien de grave, quelques Grands Trolls semblèrent se battre avec moins de vigueur et périrent sous les coups de leurs adversaires. Les officiers de Morcèh ne s’affolèrent pas : après tout, il y avait sûrement quelques solides guerriers en face qui pouvaient faire le poids. Mais le phénomène se produisit de plus en plus souvent, certains trolls semblèrent « pris d’éblouissement » et perdirent l’avantage au combat ainsi que la vie. Cela devenant une habitude, on soupçonna tout d’abord une ruse elfique ou une diablerie naine, des espions furent envoyés, des prisonniers torturés mais bourreaux et informateurs furent tous bredouilles : pas de sort spécial, pas d’épée enchantée, pas de poison sur les flèches : rien !
C’est alors qu’un officier remarqua que presque tous les vétérans des Grands Trolls étaient couverts de pustules qu’ils n’avaient pas d’habitude. Les jeunes recrues arrivées de l’est depuis mois d’un mois en étaient dénuées. Cette remarque qu’inquiétante persuada les généraux d’une tentative d’empoisonnement. Quelques jours plus tard, ce fut la panique, tous les Grands Trolls les plus anciens, à quelques rares exceptions près, semblaient ne plus rien voir, la lumière du soleil semblait les affecter gravement. Ils ne retrouvèrent la vue qu’à la nuit noire.
Les événements se précipitèrent ensuite : peu à peu tous les Grands Trolls furent affectés, et les peuples libres ne furent pas longs à comprendre pourquoi la redoutable armée n’attaquait plus que de nuit et ne lançait que de brefs assauts pour se retirer avant l’aube. L’armée invincible fut détruite les Grands Trolls fuirent de tout côté, frappant au hasard, tuant aussi bien alliés qu’ennemis.
On suppose aujourd’hui que ces Grands Trolls avaient contracté une maladie, mais personne chez les Peuples Libres ne se souvint d’avoir empoisonné quoi que ce soit et pour cause : cela serait revenu à prendre le temps d’empoisonner le cadavre d’un camarade mort au combat et de laisser traîner sa carcasse sur le champ de bataille. En effet, les Trolls jouaient volontiers les charognards et avaient un faible prononcé pour la chair … des elfes ! De cette constatation découlent deux théories :
- les Trolls subirent une malédiction pour avoir osé se repaître de si pure créatures
- la chair des elfes est empoisonnée ou provoque une sorte de maladie lorsqu’on l’ingurgite.
Rappelons que seuls les Grands Trolls furent touchés par ce mal mystérieux, d’autres Trolls mangèrent et mangent encore de l’elfe sans subir de tels maux. En fait de maux, le Troll semble ralenti quelque peu, ses plaques se recouvrent de pustules pourpres puis quelques jours après, ses yeux deviennent rouges. Dans le mois qui suit les pustules disparaissent et les yeux redeviennent normaux, mais désormais, le Troll ne supporte plus la lumière du jour. C’est probablement pour cela que les rares Grands Trolls que l’on peut encore rencontrer se trouvent dans de sombres cavernes, d’où leur nouveau nom.
La chasse au Trolls des Cavernes semble donc un sport aisé dès lors qu’on s’arrange pour les attirer en plein soleil. Certains aventuriers, (j’en connais), affirmeront toutefois qu’ils ont combattu de telles créatures en plein jour et celles-ci ne semblaient pas du tout affectées bien qu’aucune de portasse ses ray-bans ce moment. Si on épluche un peu les carnets de guerre de certains généraux, on découvrira qu’ils ont mentionné quelques exceptions parmi les Grands Trolls ; certains ne furent jamais affectés. On peut supposer que certains de ces Trolls soient immunisés à cette maladie tandis que les autres se la transmettent de mère en progéniture.
Prudence donc…
Troll des Neiges
Ce type de Troll est fondamentalement différent des autres Trolls, tant par son aspect physique que par son comportement et c’est justement ce qui pique la curiosité des érudits. Les différences sont telles que l’appellation même de « Troll » est remise en cause nombre d’érudits. Mais pour les nains qui croisent régulièrement ces créatures, il ne peut s’agir que de Trolls.
Aucun écrit ne mentionne clairement l’existence de tels Trolls avant 200VB environ. La première attaque importante de Trolls des Neiges date de 277VB, lorsque les Nains de Galdârh ouvrirent accidentellement un passage vers les Plaines Gelées. Aucun écrit n’y fait référence avant ou pendant la Grande Guerre. On peut donc supposer qu’il a été créé après la victoire blanche, ou un peu avant, par un puissant seigneur maléfique sans doute.
Cependant les Trolls de Neige sont particulièrement sauvages et rétifs à toute forme de dressage, ou de domination, ce qui rend leur utilisation militaire impossible. A plusieurs reprise au cours de siècles, des fous ont essayé d’en apprivoiser pour diverses tâches. Les derniers en date furent des dresseurs travaillant pour le Dead Hall de John High Care. Le rapport établi par les survivant est clair, même la magie ne semble pas pouvoir les dominer de façon durable.
D’autre part, le Troll des Neiges n’apprécie pas beaucoup la chaleur et préfère les climats froids, ce qui limite encore plus son « utilisation. » Comme les autres trolls, il semble également craindre la lumière directe du soleil, et ne sortira le jour que si nuages et tempête sont au rendez-vous.
Pourquoi avoir créé une race aussi sauvage, indomptable et inutilisable sur tous terrains ? Les deux théories les plus en vogue chez les sages sont soit l’erreur de la part du créateur, ou le désir de rendre la région des Montagnes Grises la plus inhospitalière possible et ce à tout être vivant, mais pourquoi ?
Physiquement parlant, il est également très différent des autres Trolls : d’abord il ressemble plus à une espèce d’ours capable de se tenir sur ses pattes de derrière qu’à une créature humanoïde. Doté de longs poils blancs et laineux qui lui servent visiblement à se protéger du froid, le Troll des Neiges vit souvent en haute altitude, dans les zones de froid éternel. Il descend souvent dans les vallées en hiver pour trouver de nouvelles proies.
Ceux qui ont eu affaire à ce genre de créature ont pu être surpris par l’aisance avec laquelle il évolue dans son milieu : la forme et la texture de ses pattes postérieures lui garantissent une mobilité sans peine sur la neige comme sur la glace. Ses griffes lui permettent de s’agripper aux parois gelées pour les escalader sans peine. Elles sont également une arme excellente et un outils de dépeçage efficace si l’on en croit les babillages affolés des bergers qui ont parfois assisté, terrifiés, au massacre de leur troupeau. La forme de sa truffe laisse penser qu’il est doté d’un très bon odorat. De plus, il semblerait qu’il soit capable de voir à travers le blizzard et la brume tant il semble pourvoir fondre sur ses ennemis avec aisance. Mais cet aspect n’est pas vérifié, il est possible qu’il se fie purement à son odorat, ou qu’il soit doté de la capacité d’infravison. Il semble également doté d’une bonne endurance et semble difficile à essouffler dans ces hautes altitudes où l’oxygène se fait rare.
Bien qu’il ne soit pas le plus grand, il est donc redoutable pour sa taille : 2m70 à 3m. D’un point de vue comportemental, il semble également plus proche de l’animal que de l’humanoïde stupide ou primitif. On notera chez lui un solide instinct de conservation : s’il sent que le combat tourne à son désavantage, il prend la fuite. Ce comportement assez systématique, n’est pas très répandu chez les autres Trolls qui souvent rendent coup pour coup jusqu’à ce que leur adversaire ou eux-même meurent.
Il chasse pour se nourrir et ne semble pas faire de sentiment avec ses proies ; pas plus de pitié que de sadisme lors de sa chasse. Il utilise toutefois au mieux son territoire pour chasser ou se défendre, exploitant chaque relief et chaque passage, attirant ses poursuivants ou poussant ses proies dans des pièges naturels ou créés de sa main.
Cette dernière caractéristique semble démontrer une indéniable forme primitive d’intelligence.
Pendant de nombreuses années, on n’a pas mentionné la présence de Trolls ailleurs que dans les Montagnes Grises. On suppose toutefois qu’il ont pu coloniser certaines régions des Plaines Gelées. Curieusement, on trouve maintenant ces créatures dans la plupart des autres massifs montagneux du continent. La question est donc de savoir comment ces Trolls craignant la chaleur ont pu aller s’installer sur les Pics Bleus ou sur la Ceinture de Montagnes. Il semble impossible qu’ils aient pu s’y retrouver ainsi, subitement sans l’emploi de magie ou de main d’œuvre pour les transporter, mais à quel dessein ? Qui a pu transporter des Trolls des Neiges sur tout le continent plus de six siècles après la Victoire Blanche ?
La théorie la plus plausible est donc celle du Long Hiver de l’AN 603VB. Cette année là, l’hiver fut tellement rude et long que les conditions de vie devinrent extrêmes, en montagne, elles devinrent impossible et il fut possible de voir les animaux vivant habituellement en altitude descendre dans les plaines au mépris du danger, et se diriger vers le sud, vers des lieux moins glacés. Dans le chaos semé par cet hiver si long, bon nombre d’habitants périrent sans que l’on sache forcément de quoi. Mais quelques cadavres à demi dévorés laissèrent penser que les Trolls avaient également dû migrer, suivant leur gibier et fuyant la mort. Lorsque le Long Hiver se termina enfin, il est probable que des Trolls ayant avancé très loin vers le sud à la recherche de nourriture se retrouvèrent coincés par la fonte des neiges. Les plus rapides arrivèrent sans doute à se hisser sur les montagnes qu’ils pouvaient distinguer tout proche et y élurent domicile.
Un des détails qui font que cette créature pourrait bien être de la famille des Trolls est que toute exposition à la lumière directe du soleil, (ni nuages ni brouillard), le transformerait en statue de glace… Cette information ayant été rapportée par des aventuriers, il convient de la prendre avec beaucoup de prudence, ces gens là aiment tellement raconter n’importe quoi pour se faire mousser…
Trolls de Guerre
Une classification un peu particulière puisqu’il ne s’agit pas d’une race à part entière mais plutôt d’une « profession » plus ou moins imposée aux Trolls supérieurs, (Trolls des Collines et Trolls des Montagnes), ainsi qu’aux Grands Trolls. Ces derniers sont recrutés par des moyens plus ou moins magiques et/ou brutaux puis formés à devenir de bons soldats : marcher en rang, attendre que le chef ait dit d’attaquer, ne pas bouffer l’escouade d’orcs à côté, porter une armure, (ça gratte !), etc. Bref, il s’agit de Trolls asservis et très bien entraînés. L’entraînement étant d’ailleurs assez rude ce qui fait que seuls les plus forts y survivent : une rencontre avec un Troll de Guerre n’est jamais une partie de plaisir !