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Genèse Le Vol D’Andar La Naissance du Temps
Genèse
Au début, est Er Iaurwen, elle mit au monde les dieux :
Elle Baptisa son premier Fils Annarthon et lui donna pour mission de créer l’espace et le temps.
Puis elle eu une fille qu’elle baptisa Isanaëdran et la chargea de créer l’eau et les mers.
Son second fils fut nommé Mattalm, il eu pour tâche de forger les montagnes, les roches et les métaux.
Sa seconde fille fut baptisée Maendiel, à qui elle confia la création de la lumière.
Vint ensuite le troisième fils, Geltaë qui aida son frère Mattalm dans sa mission.
Draënesil, sa troisième fille eut pour tâche de créer les premiers êtres vivants : les arbres, les fleurs, les animaux. Mais la tâche était si grande et complexe qu’elle confia à, Swaët, son quatrième fils, le soin d’aider sa soeur.
Sa quatrième fille, Yaëlian, ne vint pas seule, il y avait un jumeau qui fut baptisé Morcèh. Tandis que l’une fut chargée de créer l’air, le son et le vent, son frère fut chargé d’aider Annarthon dans sa complexe tâche.
A chacun de ses enfants elle confia des esprits servants, les Faë, créés spécialement pour aider les dieux dans leur tâche.
Tous ensemble, ils créent un monde car tel est le destin des Dieux. Bien sûr, ils doivent collaborer en permanence afin que leurs œuvres ne se détruisent pas mutuellement, leur apprentissage est long et Er Iaurwen doit faire preuve de patience pour les aider. Peu à peu le monde prend vie et commence à tourner sans aide, la pluie tombe, le vent souffle, des animaux se reproduisent, des plantes poussent seules.
Il vient à l’idée des Dieux de créer un être qui leur ressemblerait pour habiter ce monde, un être intelligent, et doté de pouvoirs, ainsi naît Andar : »l’Aîné » qu’ils entreprennent d’éduquer avant de l’envoyer sur le monde. Andar est immense et très fort, mais aussi avide d’apprendre et curieux, il donne entière satisfaction à ceux qui lui enseignent la sagesse et la connaissance.
Mais Andar est aussi parfois trop impulsif et capricieux, un enfant investi de pouvoirs divins qu’il n’est pas toujours facile de raisonner.
Le Vol d’Andar
Trop impatient pour attendre, Andar profite du sommeil des dieux pour se rendre sur le monde et le voir de ses propres yeux. Il s’émerveille de la beauté du monde-sans-nom qu’il survole à une vitesse vertigineuse et s’enivre de sentir l’air sur sa peau. Ignorant trop de choses, il ne se méfie cependant pas assez. Attiré par la beauté d’une énorme tempête qui se déchaîne au-dessus des Pics Bleus, Andar se précipite et voltige entre les éclairs en riant. C’est alors que l’un d’eux le frappe et lui arrache alors le bras droit. Ce bras tombera sur le Mont de Zatrassang et donnera naissance aux dragons de Lumière. Fou de douleur, Andar essaie de sortir de la tempête mais une tornade lui arrache le bras gauche. Celui-ci tombera sur le plateau de la Grande Aire et donnera naissance aux dragons gazeux. Voulant fuir ce monde de douleur à tout prix, Andar vole plus vite qu’il n’a jamais volé droit devant lui, mais son corps, déjà soumis à rude épreuve, se disloque en trois parties : ses jambes tomberont dans le Volcan de Brhôm et donneront naissance aux Dragons du Feu, son tronc tombera sur le Mont sur les Plaines Gelées et donnera naissance aux Dragons du Froid. Sa tête et son cou, plongeront au fond de la mer Brinh et donneront naissance aux Dragons des Mers. Ainsi périt Andar.
Lorsque les Dieux s’éveillent et cherchent Andar, ils se rendent sur le monde et découvrent ce qui est arrivé, ils reconnaissent dans les jeunes dragons qui survolent le monde, l’essence divine de leur défunt protégé.
En apprenant la mort d’Andar, Mattalm, versera sept puis cent larmes de chagrin. Honteux d’avoir pleuré, il enfouira ces larmes profondément dans la terre afin que nul ne le sache. Mais les jumeaux cadets qui ont tout vu le répèteront à leurs aînés.
Après s’être remis de leur peine, les Dieux baptisent la terre-sans-nom : Andarinë.
Avec la Chute d’Andar, commence l’Ere des Dragons.
Naissance du Temps
Il peut sembler délicat que la naissance du Temps qui commence justement au début de l’Ere des Dragons ne figure pas dans l’Ere des Dragons mais dans l’Ere des Légendes. Mais en fait il existe plusieurs bonnes raisons à cela :
– La naissance du temps est plus une légende qu’un fait historique, même les Dragons ne sont pas bien sûrs de la totalité de son contenu.
– même si la totalité de cette légende était vrai, elle a eu lieu à la fois dans et hors du temps ce qui la rend très difficile à noter de manière chronologique.
Après la Chute d’Andar, Annarthon et Morcèh entreprennent d’enseigner la sagesse aux Dragons car ils ont compris à quel point ces êtres sont imprégnés de la puissance et de la magie de l’Aîné et ont besoin d’apprendre à en faire un bon usage. Tout comme leur ’’père,’’ les Dragons sont pleins de fougue et d’audace, ils débordent d’énergie et de curiosité mais Annarthon est patient et Morcèh est d’un grand secours.
Parmi les jeunes élèves, Kronos, un Dragon du Froid, se révèle particulièrement doué et curieux. Il pose beaucoup de questions et entreprend un projet fou : compter le Temps. Annarthon sent que quelque chose d’important peut en résulter aussi décide t’il de l’aider.
Kronos apprend à observer peut à peu les rares signes du temps : les cycles de la Lune, la froide saison qui vient et s’en va. Il apprend à distinguer le régulier de l’exceptionnel et note sur une table de pierre le détail de ces observations. Combien de temps cela dura t’il ? seuls Kronos et Annarthon pourraient répondre ; un siècle probablement, peut-être deux ; quelle importance ? Kronos finit par établir un calendrier basé sur les cycles de la Lune et de la froide saison. A chaque retour de cette dernière, il compte un ’’An’’ (en référence à Andar), chaque An se divise en semaines Lunaires, c’est ce calendrier que les elfes utiliseront plus tard.
Annarthon est satisfait du travail de son élève mais il veut que le temps soit compté à partir du jour de la naissance des Dragons. C’est pourquoi il ramène Kronos au lendemain de la Chute d’Andar afin que le temps soit compté selon son calendrier. Ainsi, (re)commence l’Ere des Dragons.
Mais ceci n’est que le début de la Légende.
Alors qu’Annarthon et Morcèh enseignaient la sagesse aux Dragons, Kronos installa sa demeure, y installa toutes les tables de pierre sur lesquelles il avait gravé les signes du temps, puis continua sur de nouvelles tables. Lorsqu’il eut compté cent ans, le Dragon reçut la visite d’Annarthon et il lui livra ses doutes ; durant tout ce temps qu’il avait accumulé, il avait réfléchi à toutes sortes de choses sur l’étrangeté du Temps. Il demanda au Dieu Sévère pourquoi il n’avait jamais profité de ses pouvoir pour remonter le Temps et sauver ainsi Andar. Annarthon inspira longuement avant de répondre que cela n’aurait rien apporté de bon ; revenir à la fameuse nuit précédent le vol d’Andar, pour l’avertir de sa mort ? Mais Andar avait été averti à maintes reprises auparavant. Lui annoncer que sa mort était pour cette nuit n’auarit peut-être pas eu beaucoup d’impact sur un être aussi immature qu’Andar, au mieux l’échéance de sa mort aurait été reculée. Andar était trop fougueux, il aurait écouté cette révélation de son Destin comme une simple leçon rébarbative de plus. D’autre part, dans l’improbable cas où Andar aurait écouté et aurait donc ainsi été sauvé, les Dragons n’existeraient donc pas.
Kronos comprit alors que le temps avait sa propre voie à suivre, qu’un évènement n’était pas forcément néfaste ou béni, et qu’il est parfois pire de vouloir défaire certaines choses plutôt que de les laisser en place. Annarthon pour sa part comprit à quel point le temps était fragile et à la merci de tout être capable de s’y mouvoir. Il pressentit que tôt ou tard, la magie permettrait ce genre de voyages et commença à réfléchir à un moyen de protéger le Temps.
Pendant le siècle qui suivra, il rendra régulièrement visite à Kronos, qui tirera de riches enseignements de leurs débats. C’est de ces longues conversations que germera dans leurs esprits, l’idée de faire de Kronos le gardien du temps. Annarthon commencera par chercher un successeur à Kronos pour compter le temps. Il trouvera, parmi les plus sages de ses élèves, une Dragonne du nom d’Ednocès. Celle-ci passera un siècle au côté de Kronos afin qu’il lui enseigne ce qu’il sait.
La dernière lune avant de quitter ce monde Kronos et Ednocès s’uniront. Puis Kronos partira vers l’ouest pour rejoindre une petite Île Noire perdue au cœur de la mer. C’est là que l’attend Annarthon, celui-ci prononcera alors les paroles qui ne peuvent pas être défaites, les paroles d’un sortilège complexe qui fera passer le Dragon de l’état de Chair à celui d’Ether ; il devient ainsi le Gardien du Temps. Depuis, il erre sans relâche dans les méandres du Temps et veille à ce que nul ne joue avec le Destin.