Le Troisième Fils
Noms
Geltaë chez les Elfes
Skoët chez les Nains, les Epenndings, les Hazanians, les Middlendings, les Lochlendings, et les Freydens
Krigard : ches les Yörgls
Shkoët chez les Vorhaïjàns
Skatt chez les Ursanàns et les Raïchlenings
Bellen chez les Hommes du Haut et les Humains des Terres de l’Intérieur
Galtae chez les Humains de Narzog et de Neham
Tsaln’aedrim chez les Jaranis
Histoire & Légendes
Cinquième Divinité et Troisième fils d’Er Iaurwen, Geltaë eut pour première mission d’aider son frère aîné Mattalm dans sa tâche, ce qu’il fit avec beaucoup d’ardeur. C’est probablement à cause du temps qu’il passèrent ensemble que les deux frères se ressemblent : une imposante musculature, une épaisse barbe, des cheveux blonds-roux et le teint hâlé. Geltaë a cependant les cheveux longs et lisses et porte sa légendaire hache Falgaran, à la ceinture. Bien qu’il soit moins expansif que son frère, il est assez jovial.
Lorsqu’Andarinë fut créée, l’ouvrage fut moins pressant et Geltaë prit donc le temps d’en parcourir la surface. Il fut fasciné par les êtres vivants qui s’y trouvaient. D’abord les animaux, avec lesquels il joua longuement : cherchant à battre les plus rapides à la course et à attraper les plus agiles et les plus rusés. On dit qu’il dressa ainsi le premier animal sauvage Swöldh, un loup d’une taille exceptionnelle selon la légende. Puis vinrent les elfes, création de Maendiel, et après eux les autres peuples. Le Troisième Fils passa beaucoup de temps parmi ces peuples avant de se décider à créer son propre peuple : celui des Keltans. A tous ceux qu’il côtoya, il enseigna l’art de la chasse, de la pêche et du domptage.
Symbolique
Dans l’esprit de la plupart des peuples, Geltaë incarne l’habileté et le courage et par extension, la Guerre et la Chasse. Le symbole qui est couramment utilisé pour le représenter est sa célèbre hache à double tranchant Falgaran ( »foudre bondissante »).
.
Credo
« Le combat est un art qui dépasse la notion de victoire, celui qui a perdu n’a pas à rougir s’il s’est battu avec adresse et ingéniosité »
Yumîl, premier Guerrier Sacré de Geltaë – Blótbók
Ce qui importe aux yeux de Skoët est plus la manœuvre que son aboutissement : qu’il s’agisse d’un combat ou d’une chasse, la victoire ou la prise n’est que secondaire et liée au nécessités matérielles du moment : un chasseur peu s’adonner au plaisir de la chasse mais ne tuera ou même ne blessera sa proie que dans le but de se nourrir ou de se vêtir, sinon, il la rendra indemne à son milieu de vie.
Un combat acharné ou une traque de longue haleine, au cours desquelles chaque protagoniste, fera preuve d’ingéniosité et d’habileté, sont de réels moments de communion avec Skoët. Vainqueur ou vaincu, le bon adepte de Skoët saura reconnaître la valeur de son adversaire à son juste niveau.
Pour beaucoup de guerriers il est difficile de faire la part des choses entre ruse et félonie, entre prudence et couardise, entre courage et vain sacrifice. Au delà du perfectionnement de leur maîtrise du combat, ils devront trouver le juste équilibre entre ces diverses notions afin de garder une attitude digne de Geltaë. De nombreux conseils et sages proverbes sont compulsés dans le Blótbók, (Livre-Sang ou Livre de Sang), il ne contient pas directement de parole divine, l’enseignement étant plutôt oral dans cette religion. Mais les Guerriers Sacrés ont entrepris de rédiger quelques leçons durement apprises dans cet ouvrage et celui-ci est donc régulièrement mis à jour, (tous les demi-siècle).
Certaines sociétés guerrières fanatiques ont parfois déformé cette philosophie de la victoire : l’important n’est pas de vaincre mais de tuer la maximum d’ennemis et surtout : de mourir au combat. Ainsi les Bersekers croient qu’ainsi, ils obtiendront une place d’honneur au banquet sans fin que Skoët réserve à ses adeptes méritants. Ces sociétés particulières possèdent leurs propres versions du Blótbók, souvent constituées de pages en vélin humain et écrites avec du sang.
« Il n’est pas possible d’être plus dans la défaite que celui qui a perdu un combat et qui n’en a rien appris. »
Thorom, Septième Guerrier Sacré – Blótbók
On ne trouve pas de Paladin dans cette religion mais des guerriers suivant ses préceptes et servant les intérêts de ses prêtres. Régulièrement, il naît des enfants portant une marque à divers endroits du corps : en général, une sorte de tâche de vin ayant approximativement la forme d’une hache à double tranchant. On dit qu’ils sont « marqués » par Geltaë ce qui sous-entend qu’ils ont été choisis pour accomplir un destin bien précis pour cette divinité. Dans les faits, bien des porteurs de la marque ont mené une existence loin des tracas de la guerre, toutefois, seuls des porteurs de la marque ont pu accéder au statut de guerrier sacré du Temple Majeur.
Temple Majeur
Celui qui est consacré à Geltaë se trouve sur l’Ile Verte, terre où, selon les légendes, les Keltans virent le jour. Il se présente sous la forme d’un immense tertre situé au sud de Gaëlnacht. Les prêtres ont pour mission de recruter des guerriers valeureux dans toutes les cultures d’Andarinë. Après une sélection des plus sévères, ceux jugés les plus dignes sont admis dans le Temple Majeur pour y recevoir les enseignements. Parmi ceux-ci, de très rares accéderont au rang de guerrier sacré : ils seront considérés comme des demi-divinité et consacreront la totalité de leur temps à s’entraîner et à méditer. Parfois, l’un d’eux parcourt le monde afin d’accomplir une mission spécifique pour le Temple ou de se frotter à la réalité du monde afin d’y confronter ses doutes et ses certitudes.
Sous le Tertre, des prêtres enseignent aux plus valeureux des Guerriers l’art de la guerre, les techniques de combat, comment évaluer son adversaire et adapter son combat en conséquence. Mais c’est surtout la philosophie de cet art selon Skoët, (voir chapitre Religion ci-dessus), et des valeurs qui l’accompagnent, (Courage, Loyauté).
Au-dessus du Tertre, des générations de guerriers, héros ou anonymes, sont venus déposer leurs armes, armures, et boucliers en hommage ou en remerciement à leur divinité. Au fil des siècles, ces armes se sont peu à peu désagrégées en particules qui se sont mêlées à la Magie du site avant de venir s’amalgamer au pied du tertre en une sorte de minerai rouge sombre. Les prêtres du Temple qui vivent sous le Tertre en tirent un métal nommé Alliage Rouge. Un métal sacré dont on fait des armes et des armures qui seront confiées à des adeptes de Skoët jugées dignes d’en faire usage. Lorsque leur porteur n’en aura plus l’usage, il devra rendre ce don afin que de nouveaux adeptes puissent en profiter leur tour pour servir leur dieu. En aucun cas ce métal ne peut faire l’objet d’une transaction, il appartient exclusivement à Geltaë et à ses serviteurs. On dit que de telles armes circulèrent à peine un siècle après la fin de la construction du Temple, ce qui semble donc impossible. Pour les prêtres du Temple, c’est bien la preuve de l’intervention de leur divinité. Et puis quand on y pense, qu’y a t’il de surprenant à ce que la divinité qui assista Mattalm le Dieu forgeron, créée son propre métal ?
Faë(e)s
Bodica, qui, selon les légendes orales du nord, aida quelques peuples opprimés de l’Ile Verte à trouver le courage de se rebeller.
Ejik, qui prendrait régulièrement l’apparence d’un homme sans défense, voire d’un couard pour faire réagir des guerriers qu’il souhaite mettre à l’épreuve.